Le déménagement de la clinique de néonatalogie dans les nouveaux bâtiments!
On dit souvent que la néonatalogie de Sainte‑Justine, la plus importante au Canada, est un hôpital dans un hôpital. Elle accueille en permanence des bébés venus des quatre coins de la province. Son déménagement dans le nouveau bâtiment des unités spécialisées, le 8 décembre 2016, a donné lieu à une grande traversée! Place à un nouveau chez-soi.
Le jour J, Sophie Gravel, coordonnatrice du plateau d’hospitalisation en néonatalogie, mène le bal : 47 bébés, dont la plupart dans des incubateurs et sous oxygène, à déménager sur une distance demandant jusqu’à 15 minutes de marche pour être franchie. Des mois d’organisation, des simulations et des exercices effectués au préalable porteront fruit : en cinq heures, tout le monde repose dans son nouveau chez-soi!
Entre le foyer et le bloc opératoire, pour tous les enfants admis, il y a la grande famille de Sainte‑Justine. Et entre le ventre de maman et le monde extérieur, pour le bébé en difficulté, il y a la nouvelle néonatologie. Tout a été pensé, de concert avec le personnel, pour recréer au mieux les conditions in utero et un milieu chaleureux où s’amorce la vie familiale : chambres uniques et insonorisées pour le calme, divans-lits pour les parents, chambres adaptées pour les jumeaux, triplés et quadruplés.
Les séjours en néonatalogie sont longs et éprouvants, alors que le réseau de soutien des parents est souvent à l’extérieur de Montréal. D’où l’importance d’inventer un lieu où les relations humaines peuvent se tisser sans nuire aux soins qui s’imposent. Tout est organisé pour que cette technologie impressionnante demeure conviviale.
La nouvelle néonatalogie est un lieu novateur où la science et la recherche côtoient l’affection, où tous les efforts sont mis en œuvre pour un peu de sérénité, où les parents prolongent l’équipe soignante et où celle-ci prolonge la famille élargie. À Sainte‑Justine, les longues épreuves transformatrices peuvent être vécues sainement.
« En néonatalogie, les progrès des dernières années sont énormes. Sept bébés nés à 25 semaines sur dix survivent. Maintenant, en tant que chercheurs, nous faisons tout en notre pouvoir pour s’assurer qu’en grandissant, ces enfants, puis ces adolescents, auront le suivi médical adéquat pour leur permettre de mener une vie d’adulte dans une santé optimale. »
Dre Anne Monique Nuyt, néonatalogiste et chercheuse
